Projection du film de François Rosolato « son pays est une prison » le 12 juillet 2005 à 19h salle Clémenceau au Sénat, à l’initiative de Mme Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, présidente déléguée du groupe France-Birmanie et de M. Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes, président du Collectif des parlementaires français pour la Birmanie libre.
Ce film de 77 minutes retrace l’histoire de deux générations birmanes vivant sous la dictature et la résistance d’un peuple privé de son guide, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, qui entame sa dixième année de détention.
Question écrite n° 22713 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France - UMP)
* publiée dans le JO Sénat du 13/04/2006 - page 1054
Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l’appel de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), parti d’opposition birman en exil dont le secrétaire général est le Prix Nobel de la Paix Madame Daw Aung San Suu Kyi, en vue d’initier en commun avec le régime militaire birman (SPDC) un plan de paix et de développement pour le pays. Afin de résoudre la grave crise humanitaire que connaît le peuple birman depuis des décennies, la LND a profité du 59e anniversaire du jour de l’union de la Birmanie pour faire cette ouverture au pouvoir en place, en sollicitant parallèlement l’aide de la communauté internationale pour soutenir cet effort de paix. Elle lui demande si la France compte répondre à cet appel, en soutenant notamment l’envoi d’une troïka de l’Union européenne en Asie pour discuter de la situation en Birmanie avec les gouvernements de l’ASEAN, de l’Inde et de la Chine, comme le demande le forum des Birmans en Europe dans son appel du 12 février.
* Réponse du Ministère des affaires étrangères
publiée dans le JO Sénat du 25/05/2006 - page 1442
La France attache une très grande importance à la situation en Birmanie. Le porte-parole du Quai d'Orsay s'est exprimé à plusieurs reprises sur les derniers développements de la situation dans ce pays. Le maintien en isolement de Mme Aung San Suu Kyi, leader d'un parti légal et ne faisant l'objet d'aucune procédure judiciaire connue à son encontre, constitue depuis de longs mois une grave atteinte au respect des droits de l'homme et une entrave au processus de réconciliation nationale souhaité par tous les Birmans. La France renouvelle en permanence aux autorités birmanes ses appels à une libération inconditionnelle du Prix Nobel de la paix ainsi qu'à celle de tous les prisonniers d'opinion. Plusieurs de nos partenaires de l'Union européenne et de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) partagent ces préoccupations. La France s'est donc associée ces derniers jours au renouvellement de la position commune et des sanctions européennes à l'encontre de la Birmanie. Elle a pris note de l'appel lancé par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et souhaite que les autorités birmanes s'engagent enfin dans un dialogue inclusif avec toutes les parties birmanes.
Résolution sur la Birmanie: lettre de 113 députés français à Kofi Annan
PARIS,
22 juin 2006 (AFP) - 14h04 heure de Paris - Cent treize députés
français, de droite et de gauche, ont adressé jeudi une
lettre à Kofi Annan réclamant l'adoption par le Conseil
de sécurité d'une résolution pour contraindre la
junte birmane à travailler avec l'Onu en vue de "la
réconciliation nationale" en Birmanie.
Les
députés demandent que "le Conseil de sécurité
des Nations unies se saisisse formellement du dossier birman et qu'il
adopte une résolution qui engage ses membres à exiger
la restauration de la démocratie en Birmanie".
Dans
ce courrier, rendu public jeudi par le président du "collectif
des parlementaires français pour la Birmanie Libre",
Lionnel Luca (UMP), les 113 députés --UMP, UDF et PS--
soulignent "l'urgence" de leur requête.
"La
situation est de jour en jour plus désastreuse dans ce pays,
gouverné par l'une des juntes militaires les plus brutales du
monde qui a décidé de prolonger d'un an la mise en
résidence surveillée du Prix Nobel de la Paix 1991 Aung
San Suu Kyi", font valoir les signataires.
Selon eux,
seul le Conseil de sécurité de l'Onu "a le pouvoir
d'adopter une résolution qui engage ses membres, exigeant du
régime qu'il entreprenne de vraies négociations et
commence une transition vers la démocratie".
Cette
résolution, selon eux, doit "demander au gouvernement
birman de travailler avec le secrétaire général
de l'Onu pour mettre en oeuvre un plan de réconciliation
nationale".
Elle doit également "exiger la
libération immédiate et inconditionnelle d'Aung San Suu
Kyi et de tous les prisonniers politiques birmans" et appeler la
junte à "assurer un accès immédiat, sûr
et sans obstacle à toutes les régions du pays pour
l'Onu et les organisations humanitaires internationales".
La
présidente UMP du groupe d'amitié France-Birmanie au
Sénat, Joëlle Garriaud-Maylam , s'est
associée à la lettre qui compte parmi ses signataires
les députés PS Patrick Bloche et François
Loncle, les UDF Pierre Albertini, Anne-Marie Comparini et Jean Dionis
du Séjour, ainsi que les UMP Guy Teissier, Chantal Brunel,
Claude Goasguen, Jean-Michel Dubernard, Hervé Mariton, Jacques
Myard et Hugues Martin.
JUILLET 2006
MYANMAR
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CASE
N° MYN/04 - KHIN MAUNG SWE |
CASE
N° MYN/215 - AUNG SOE MYINT |
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Parlementaires décédés en détention : |
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CASE
N° MYN/53 - HLA THAN |
CASE
N° MYN/83 - KYAW MIN |
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Parlementaires assassinés : |
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CASE N° MYN/66 - WIN KO |
CASE N° MYN/67 - HLA PE |
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Résolution
adoptée à l'unanimité par le Conseil
directeur Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire, se référant au cas, exposé dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/178/12b)-R.1), des membres-élus susmentionnés du Pyithu Hluttaw (Assemblée du peuple) de l'Union du Myanmar, et à la résolution qu'il a adoptée à sa 177ème session (octobre 2005), rappelant que non seulement le résultat des élections du 27 mai 1990, à l'issue desquelles la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) a remporté 392 des 485 sièges, n'a pas été respecté, mais aussi que de nombreux députés-élus ont été écartés de la vie politique de manière arbitraire, soit arrêtés, placés en détention et condamnés en vertu de lois contraires aux normes internationales élémentaires relatives aux droits de l'homme, ou soumis à des pressions pour qu'ils démissionnent de la NLD et renoncent à leur statut de parlementaires-élus; que l'état de santé de plusieurs des parlementaires-élus qui sont toujours en prison serait extrêmement précaire, considérant les nouvelles allégations faisant état de détentions arbitraires, de jugements iniques et d'actes de harcèlement communiquées ci-après :
considérant que, dans son rapport paru sous la cote E/CN.4/2006/34, le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme de l'ONU déclarait qu'" aucun processus de transition ne saurait être digne de ce nom aussi longtemps que les droits fondamentaux que sont la liberté de réunion, d'expression et d'association seront bafoués… [et que] les défenseurs des droits de l'homme seront traités comme des délinquants ", considérant également que, s'agissant de l'exposé informel sur la situation au Myanmar fait aux membres du Conseil de sécurité de l'ONU en décembre 2005, le Rapporteur spécial a estimé qu'" il a offert la possibilité d'élaborer une stratégie constructive et coordonnée à l'égard du Myanmar… et que ce pas positif constitue l'amorce d'une nouvelle dynamique internationale tendant à faciliter le passage tant attendu d'un régime autoritaire à un régime démocratique au Myanmar "; qu'à ce propos, le Rapporteur spécial estime que " le rôle revenant à l'ASEAN et aux pays voisins dans la promotion des droits et des libertés fondamentales de la population du Myanmar peut grandement contribuer à cette dynamique ", considérant en outre que la NLD a demandé aux autorités, en février 2006, de convoquer le Parlement sur la base des résultats des élections de 1990 pour que, à son tour, il puisse reconnaître dans les autorités en place le gouvernement légitime de transition jusqu'à la tenue des prochaines élections et la formation d'un gouvernement démocratique; qu'elle a aussi demandé qu'Aung San Suu Kyi soit libérée et que son cas soit pris en compte dans les négociations, et a suggéré qu'un haut dirigeant de l'ASEAN fasse office de médiateur en l'espèce; que les demandes de la NLD n'ont jusqu'ici suscité aucune réaction des autorités, rappelant le grand nombre d'initiatives parlementaires qui ont été lancées dans le monde entier pour la défense des parlementaires-élus et pour la démocratie au Myanmar en général, en particulier le travail accompli par le Groupe interparlementaire sur le Myanmar de l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), 1. condamne le fait que les autorités du Myanmar persistent à priver le peuple du Myanmar de son droit d'être représenté par les personnes de son choix, comme le prévoit l'Article 21 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, bafouant ainsi les valeurs démocratiques auxquelles il aspire; 2. renouvelle son appel aux parlements membres de l'UIP, en particulier ceux de la Chine, de la Thaïlande et de l'Inde qui sont des pays voisins, pour qu'ils poursuivent et renforcent leurs initiatives aux niveaux national, régional et international en faveur des parlementaires-élus et fassent respecter les principes démocratiques au Myanmar; encourage vivement le Groupe interparlementaire sur le Myanmar de l'ASEAN à poursuivre son important travail; 3. engage également les parlements des pays représentés au Conseil de sécurité de l'ONU à faire pression auprès de leur gouvernement pour que le Conseil examine régulièrement la situation au Myanmar; 4. condamne la lourde peine de prison infligée au parlementaire-élu Khun Tun Oo à l'issue d'un procès inique et la prolongation de la peine d'emprisonnement de Than Nyein et de May Win Myint, appliquée en vertu de lois contraires aux normes internationales élémentaires relatives aux droits de l'homme; 5. prie instamment les autorités de le libérer immédiatement, de même que les dix autres parlementaires-élus emprisonnés, et d'engager un dialogue authentique avec les élus de 1990, qui peuvent prétendre représenter le peuple; 6. exprime son appui à la proposition formulée par la NLD en février 2006 et engage les autorités à l'examiner avec sérieux; 7. charge le Secrétaire général de transmettre la présente résolution aux autorités et aux parties concernées; 8. charge le Comité de poursuivre l'examen de ce cas et de lui faire rapport à sa prochaine session, qui se tiendra pendant la 115ème Assemblée de l'UIP (octobre 2006). |